Il y a 17 ans, Jean-Guihen Queyras, fier de la liberté qu’il s’était offerte mais fort de sa forte expérience avec l’Ensemble intercontemporain, nous livrait une lecture des Suites de Bach qui d’emblée fait figure de référence moderne.

Mais cet Everest des violoncellistes ne manque pas de voies d’accès. Queyras ne cessera d’y revenir au concert, dans ses cours et puis finalement en compagnie d’Anna Teresa de Keersmaeker pour le ballet Mitten wir im Leben sind.

Un parcours sur lequel il s’exprime avec une grande franchise dans ses conversations avec Emanuel Reibel. Et les variantes de se superposer avec une vélocité excitante mais toujours avec le même profond respect pour le texte. Rarement a-t-on vu un musicien raconter avec une telle franchise son parcours d’interprète.

Et si vous voulez sentir cette façon de faire autrement, comparez simplement l’enregistrement qu’il vient de réaliser avec la vidéo qui accompagne le ballet, lui-même un sommet de l’intimité face à la musique. Subjuguant !

 

 

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