A la Comédie, la grande artiste belge offre une traversée de rêve, sur les célébrissimes «Suites» de Bach, interprétées par le violoncelliste français Jean-Guihen Queyras.
Toutes les nuits du monde dans celle-ci. Et cette aube balbutiante qui est un miracle quand vient l’éveil, tout au bout de Mitten wir im Leben sind, cette grande pièce dans laquelle, depuis 2017, la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker et le violoncelliste Jean-Guihen Queyras dessinent les dédales de nos vies dérisoires, histoire de transfigurer le destin commun.
Jean-Sébastien Bach et ses six Suites obligent à cette humilité-là, à cette ascèse qui est l’antichambre d’une paix inespérée. A la Comédie, dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève et jusqu’à jeudi, on suit ce chemin avec les danseurs Bostjan Antoncic, Marie Goudot, Julien Monty, Michaël Pomero et Anne Teresa elle-même. On épouse leurs desseins, ces topographies mystérieuses qui s’écrivent à même le sol, en diagrammes et en triangles […]