Le violoncelliste canadien Jean Guihen-Queyras a récemment annoncé que, contrairement à Christian Tetzlaff, il maintenait ses concerts aux Etats-Unis, mais qu’il reverserait la totalité des recettes à la fondation United24, une plateforme de dons gérée par le gouvernement ukrainien.
Les réactions de musiciens classiques à la violente altercation entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien continuent d’affluer. Après la tribune du pianiste jazz américain Brad Meldhau, qui s’est dit « horrifié » par « le renoncement à la liberté de la part de nos dirigeants actuels [qui] revient à se tourner vers la tyrannie », et la décision du violoniste allemand Christian Tetzlaff de boycotter les Etats-Unis, en annulant la tournée qu’il devait faire dans plusieurs Etats, c’est le violoncelliste canadien Jean Guihen-Queyras qui a pris position.
Dans un communiqué, publié sur ses réseaux sociaux, il déclare réagir à « l’affreuse mise en scène de l’humiliation du président Zelensky à la Maison Blanche […] et l’alignement de l’administration américaine sur la propagande et la politique russe », et à « la forte décision de Christian Tetzlaff d’annuler ses prochaines apparitions aux États-Unis ».
Contrairement à ce dernier, Jean Guihen-Queyras a décidé de maintenir ses cinq concerts prévus aux Etats-Unis et que l’intégralité des recettes sera reversée à la Fondation United24, une plateforme de don lancée en mai 2022 par le président Zelensky pour permettre de venir en aide au gouvernement ukrainien, dans le domaine de son choix, comme le précisent nos confrères du magazine Diapason : » la défense, le déminage humanitaire, l’aide médicale, la reconstruction de l’Ukraine ou encore l’éducation et la science ».
« Conscient du besoin extrêmement urgent de soutien du valeureux peuple ukrainien dans sa lutte pour sa liberté et la nôtre », Jean Guihen Queyras a également annoncé avoir déjà versé une « avance importante sur ces revenus », sur la plateforme de dons, et « invite humblement tous ceux qui le pourraient à se joindre à cette lutte et à agir au plus vite ».