Le Festival accueille aussi une foultitude de concerts qui osent des associations inédites. Et au-delà du symphonique, des sessions interculturelles.
En marge du rendez-vous lyrique aux voix incessantes assaillant des tympans conquis, le Festival est aussi un lieu de concerts. De beaucoup de concerts ! «C’est ce qui fait la force du Festival, selon Emilie Delorme, la directrice de l’Académie : tout le monde est présent, tout le monde participe aussi aux performances des autres artistes.» Des cross-over se forment : le violoncelliste Jean-Guihen Queyras par exemple (qui vient d’ailleurs de sortir un très bon album Schumann), invité spécial, jouera des sonates de Beethoven (accompagné d’Alexander Melnikov au piano, le 11 juillet) mais se produira aussi avec Stéphane Degout dans une formule trio et baryton (le 19). Queyras participera enfin à deux autres concerts avec le Quatuor Arcanto (les 14 et 15) pour un répertoire large : Purcell, Britten, Bach, Mendelssohn, Berg…
Parmi les grands ensembles concertants, le Freiburger Barock-orchester, en résidence et qui avait brillé l’an dernier sur tempo rapide dans l’Enlèvement au sérail conduit par Jérémie Rhorer (qu’on retrouvera cette année deux soirs à la direction de Così fan Tutte) ressort ses instruments anciens pour un programme Bach-Haendel conduit par Petra Müllejans. Et, pour ne pas oublier les chœurs, l’éclatant Raphaël Pichon dirigera les voix de son ensemble Pygmalion dans une intégrale des motets de Bach, en marge de sa direction, en version de concert, du Zoroastre de Jean-Philippe Rameau au Grand Théâtre de Provence (le 18 juillet).
Dans un autre genre de cross-over, les musiciens du London Symphony Orchestra (LSO) seront à nouveau présents à Aix, mais ne joueront pas : ils encadreront les membres de l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée. Depuis plusieurs années, quelques instrumentistes du LSO (9 pour cette édition) accompagnent durant trois semaines, dans un stage immersif d’orchestre, ces 84 jeunes d’une vingtaine de nationalités différentes du bassin méditerranéen. L’Orchestre des jeunes se réunit, lui, à Aix chaque année pour un concert symphonique (le 20 juillet) avant une tournée, cette année à Marseille, Zadar (Croatie) et Ljubliana (Slovénie).
Mais il n’y a pas que le symphonique dans la musique, et l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée pratique aussi des sessions interculturelles. Pour cette édition, autour du saxophoniste Raphaël Imbert, une douzaine de musiciens présenteront le 18 juillet une création sur le thème du blues. Et seront accompagnés par le percussionniste Jean-Luc di Fraya et le violoncelliste… Jean-Guihen Queyras.