Dans ce spectacle créé à la Ruhrtriennale en 2017, puis repris en tournée, baptisé Mitten wir im Leben sind, enchaîne les Suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach. Ce n’est pas la première fois que la chorégraphe
belge s’attaque à la musique du Kantor de Leipzig. Elle en aime la rigueur d’écriture et la profonde humanité et sensualité. C’est d’ailleurs le jaillissement baroque qu’elle retient dans cette interprétation, confiant à ses danseurs des parcours bondissants, presque sportifs. Trois hommes puissants et deux femmes plus frêles endossent à tour de rôle les cinq premières suites, pour se retrouver tous ensemble dans la sixième. Marches, courses épousant le rythme de la musique, valorisant sa dimension dansante, brodant d’infinies variations de boucles, de spirales, de tours et de sauts. Au centre, éclairé par un unique projecteur, joue imperturbablement et magnifiquement de son violoncelle, assumant d’en faire une voix humaine.

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