Beethoven
Complete works for cello and piano
Les oeuvres pour violoncelle et piano s’étalent entre 1796 et 1815. Il a pour ainsi dire créé la sonate pour violoncelle avec piano indépendant dans son op.5, écrit pour Jean-Louis Duport et dédié à Frédéric Guillaume II de Prusse ; à l’instar des délicieuses variations sur des thèmes de Haendel et de Mozart, elles repésentent la première manière du compositeur, comme l’op.69 est typique de la deuxième. Quant aux deux sublimes Sonates de l’op.102, d’une liberté inouïe, elles annoncent déjà le style de sa dernière décennie.
Beethoven’s works for cello and piano were written between 1796 and 1815. He in effect created the sonata for cello with an independent piano part in his op.5, intended for Jean-Louis Duport and dedicated to Frederick William II of Prussia; like the delightful variations on themes by Handel and Mozart, they represent his first-period style, as Op.69 typifies the second. The two sublime Sonatas op.102, for their part, already herald the unprecedented stylistic freedom of the composer’s final decade.
« Magistrale. Telle est la leçon de maîtrise instrumentale et d’intelligence musicale que donnent Jean-Guihen Queyras et Alexander Melnikov dans cette intégrale de l’oeuvre pour violoncelle de Beethoven. »
Antoine Mignon
Classica N°166 octobre 2014
« Ils ont l’habitude de jouer ensemble et cela se ressent très vite, tant cette intégrale de la musique pour violoncelle et piano de Beethoven est aboutie. La complicité circule d’un bout à l’autre de ce nouvel enregistrement réalisé en studio à Berlin. Les cinq Sonates pour violoncelle et piano couvrent les « trois styles » (selon une terminologie très en vogue dans la musicologie d’autrefois) du compositeur qui est le premier à consacrer un corpus de sonates aussi important pour le violoncelle. L’art de Jean-Guihen Queyras repose avant tout sur le chant et le phrasé, avec une grande subtilité et sans aucune rudesse. Alexandre Melnikov sait combien Beethoven a privilégié son instrument fétiche, au point de lui donner la primauté, en tout cas dans les deux sonates opus 5. La prise de son, vraiment superbe, souligne ce partenariat entre deux interprètes aguerris à la musique de chambre. Un enregistrement qui figure sans complexe à côté des versions mythiques de Casals, Fournier, Rostropovitch ou Du Pré. »
FH – Répertoire
« Violoncelliste formidable au répertoire très large, de Vivaldi à nos jours, Jean-Guihen Queyras adapte lui aussi son instrument au style de Beethoven, du commentaire amusé des débuts à la densité quasi symphonique des grandes sonates. Mais les deux artistes proposent bien plus qu’une visite, fût-elle brillamment commentée, de l’atelier du créateur. S’ils refusent tout narcissisme et subjectivité envahissante, ils restituent la puissance visionnaire de ces sonates et en offrent une des versions les plus contrastées. »
« Queyras and Melnikov sustained the intimacy of Beethoven’s Sonata’s with playing of extraordinary refinement. »