A l’association de l’éclectique Ensemble Resonanz et de Jean-Guihen Queyras, on devait déjà, chez Harmonia Mundi, un bel album Berg/Schoenberg. Ils remontent le temps avec ce disque consacré à Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788), claveciniste à la cour de Frédéric II, lequel encourage les arts en général et la musique en particulier. Le compositeur en profite pour écrire, à côté de nombreuses œuvres pour clavier, ses premières symphonies et trois concertos pour violoncelle et cordes.
Le disque retient deux concertos et une symphonie, joués sur cordes modernes (en métal). De l’introduction fiévreuse du Concerto en la mineur au feu d’artifice qui clôt le Concerto en la majeur, en passant par une brève et raffinée Symphonie en sol majeur, la direction euphorisante de Riccardo Minasi soigne les couleurs et les dynamiques, et le violoncelle virtuose de Jean-Guihen Queyras dialogue dans une chaleureuse égalité avec l’orchestre de chambre.