Le quatuor formé par Pierre-Laurent Aimard, Jean-Guihen Queyras, Isabelle Faust et Jörg Widmann rejoue la sidérante pièce musicale d’Olivier Messiaen, sur les lieux mêmes où elle fut créée en 1941 : le stalag de Görlitz, dans l’est de l’Allemagne.
Le 15 janvier 1941, dans le stalag VIII A de Görlitz, dans l’est de l’Allemagne, se déroule un événement peu commun : la première du “Quatuor pour la fin du temps”, écrit par l’un de ses prisonniers, le Français Olivier Messiaen. Pour célébrer le 80e anniversaire de cette œuvre en huit mouvements qui a marqué l’histoire de la musique contemporaine, quatre musiciens la rejouent sur les lieux mêmes de sa création, à quelques mètres du baraquement qui fit office de salle de spectacle.
Le pianiste Pierre-Laurent Aimard, le violoncelliste Jean-Guihen Queyras, la violoniste Isabelle Faust et le clarinettiste Jörg Widmann restituent non sans émotion ce qui représente pour eux “un hymne magnifique”, “une musique si inspirée”, d’autant plus sidérante de modernité qu’elle est née dans un camp qui a vu disparaître 10.000 soldats sur les 120.000 qui y furent internés. Inspirée par l’”Apocalypse de Jean”, une œuvre qui a transcendé son époque.