Voyage musical au plus près d’une musique dont la profondeur n’a pas besoin d’un excès de gestes pour laisser une trace indélébile.

Johannes Brahms n’a que 26 ans lorsqu’il écrit son premier sextuor op.18 – deux violons, deux altos, deux violoncelles –, qui trahit sa tendresse pour Clara Schumann. Il n’a que 31 ans lorsqu’il récidive avec son sextuor op.36, où il solde sa tristesse à l’égard de son ex-fiancée, Agathe.

“String Sextets” – Belcea Quartet

 

Œuvres de jeunesse nourries d’une même veine émotive, ces deux sextuors portent déjà en germe toute sa musique de chambre, avec ses élans élégiaques, ses riches harmonies et ses coups de génie, comme le bouleversant “Andante ma moderato” du n°1, immortalisé par “Les Amants” de Louis Malle. S’il ne manque pas de versions historiques de ces sextuors, la musique n’est jamais figée.

 

“String Sextets” – Belcea Quartet

 

Œuvres de jeunesse nourries d’une même veine émotive, ces deux sextuors portent déjà en germe toute sa musique de chambre, avec ses élans élégiaques, ses riches harmonies et ses coups de génie, comme le bouleversant “Andante ma moderato” du n°1, immortalisé par “Les Amants” de Louis Malle. S’il ne manque pas de versions historiques de ces sextuors, la musique n’est jamais figée.

 

Le quatuor Belcea, rejoint par Tabea Zimmermann (alto) et Jean-Guihen Queyras (violoncelle), le prouve en s’inscrivant dans cette “veine joyeuse” que revendiquait Brahms. Leur lecture est aussi riche de contrastes que de nuances, comme si le feu du violon de Corina et l’introspection des violoncelles s’accordaient secrètement pour éviter toute emphase inutile. Au plus près d’une musique dont la profondeur n’a pas besoin d’un excès de gestes pour laisser une trace indélébile.

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